Quand nous pensons aux voitures électriques, nous l’associons instinctivement à une image écologique, voire idéalisée de la lutte contre le réchauffement climatique. Mais la réalité est-elle aussi verte que nous aimerions le croire ? Plongeon dans l’univers pas si écolo que ça de l’automobile électrique.

Bilan carbone des voitures électriques : pas si vert que ça ?

Commençons par mettre les choses au clair. Oui, une voiture électrique, à l’usage, émet beaucoup moins de gaz à effet de serre qu’une voiture à essence ou diesel. Sauf que ce n’est pas toute l’histoire.

Lorsque nous comparons leur empreinte carbone globale, incluant leur fabrication et fin de vie, les voitures électriques ne sont plus aussi vertueuses. Prenez la production des batteries par exemple. Gourmande en matières premières rares et en énergie, elle est responsable, à elle seule, de 15 à 20% des émissions de CO2 d’une voiture électrique.

La difficile question de la production et du recyclage des batteries

Et ce n’est pas tout. Le lithium, indispensable à la fabrication des batteries, est extrait de lacs salins dans des conditions environnementales et sociales parfois désastreuses. Sans oublier les difficiles questions éthiques et environnementales liées à l’exploitation du cobalt en RDC.

Quant au recyclage des batteries, c’est un autre casse-tête. Car le savoir-faire et les filières adéquates manquent cruellement pour prendre le relais une fois la batterie arrivée en fin de vie.

Pistes de réflexion pour un usage plus éco-responsable de la voiture électrique

Alors, faut-il jeter le bébé avec l’eau du bain et renoncer à la voiture électrique ? Pas si vite. Les voitures électriques ont aussi de nombreux avantages, comme l’absence d’émissions locales de polluants atmosphériques. Elles sont également plus efficaces énergétiquement.

Comment dès lors rouler de manière éco-responsable ? En limitant, autant que possible, l’utilisation de la voiture. Privilégiez les modes de transports doux et partagés. Et si la voiture est indispensable, optez pour un modèle le plus léger possible, avec une petite batterie.

Finalisons cette immersion avec des chiffres significatifs. Selon une étude de l’ADEME, une petite voiture électrique, alimentée en électricité bas carbone, utilisée pendant 150 000 km, a un bilan carbone deux fois moins élevé qu’une voiture équivalente à essence.

En somme, la voiture électrique n’est pas la panacée en termes d’écologie. Sa fabrication et le recyclage des batteries posent de vrais défis. Toutefois, elle semble être un moindre mal, surtout si elle est utilisée de manière judicieuse et parcimonieuse. Et la clef réside sans doute dans notre approche de la mobilité et notre volonté à penser une mobilité plus douce et équilibrée.